top of page
1. Description du taiji :
Le tai chi chuan ou tai ji quan trouve ses origines en Chine dans la tradition taoïste. Selon la légende ce serait le moine Zhang Sanfeng qui en serait le fondateur. Ayant vécu entre le Xe et le XIIIe siècle, ce personnage mythique aurait surpris le combat entre une grue et un serpent. Alors que l'oiseau tentait maladroitement par des piques raides d'attraper le reptile, ce dernier esquivait toutes les attaques en ondulant avec fluidité. Le sage taoïste eut alors une illumination : le souple l'emporte sur le dur. Principe qu'on retrouve en taiji.
" Tai " signifie grand, " ji " se traduit par faîte et " quan " correspond au poing c'est à dire ici à la boxe dans not1re contexte. Ainsi, nous appelons boxe du faîte suprême l'art de la souplesse transmis par Zhang Sanfeng. Parfois, certains évoquent la boxe avec son ombre car le véritable combat se trouve à l'intérieur de soi. L'étude du taiji prend toute une vie car comme dans tout art, la connaissance n'a pas de limite. Cette approche englobe l'être dans son entièreté. Au développement physique se joint l'aspect psychique. Dans ses profondeurs, le taiji nous ouvre la porte du monde spirituel.
Il existe différents styles dont les plus connus sont le : Chen, Yang, Wu, Wuhao, Sun. Bien que des distinctions apparaissent selon les pratiquants, les bases reposent toujours sur les mêmes principes. L'art s'appuie sur l'observation de la nature en correspondance avec l'Unité primordiale et ses divisions successives. Nous faisons donc référence au Qi comme principe premier constitutif de toute chose et à sa séparation en Yin et Yang. L'expression de la qualité duale du monde établit la structure et les fondamentaux du taiji quan. Par le respect de ces énergies, nous nous assurons un fonctionnement efficace, sain et serein.
2. La pratique :
Comme pour toute pratique physique, l'entrainement s'appuie sur une bonne structure. La description varie d'un style à l'autre et s'adapte à la morphologie de chacun. Voici les éléments principaux de l'alignement vertical :
-
colonne étirée, dos droit, bassin et coccyx relâchés de manière à parfaire cette extension
-
port de tête comme suspendu par le sommet, menton légèrement rentré pour étirer la nuque
-
épaule à sa place sur le côté
-
épaules et hanches alignées forment un cadre rectangulaire
-
milieu du genou sur la ligne reliant l'os iliaque avec le deuxième orteil (en partant du gros orteil)
Lorsque la structure est bonne, le relâchement apparaît. Cette détente spécifique qui par le travail se transforme en état permanent s'appelle song ou sung. Voici les éléments afférents :
-
épaule " fixée " dans sa cavité, relâchée et mobile
-
plexus détendu pour ouvrir la poitrine et le dos
-
coude relâché
-
poignet relâché
-
côtes qui s'enfoncent dans l'abdomen
-
bassin relâché
-
psoas (kua) vide de tension
-
genou relâché
-
cheville relâchée
3. Approfondissement :
Les trois trésors (san bao) de l'homme sont l'essence (jing), le souffle vital (qi), l'esprit (shen). Le jing désigne la manifestation visible, la matière, la forme. Le shen évoque l'esprit c'est à dire la dimension non palpable, la conscience, les fonctions mentales et spirituelles. Le qi renvoie à ce qui anime la matière et fait le lien entre tangible et intangible.
Dans la pratique du taiji, nous travaillons chaque dimension pour réunifier, aligner l'être. Le courant vital se trouve renforcé et nous développons des facultés de perception et de compréhension particulières. Grâce à la maîtrise des souffles internes, nous développons un agir vide de tension physique et mentale. Par effet, nous nous inscrivons dans le fluide de la vie qui est mouvement incessant.
La maladie constitue un des signes du blocage du courant vital. De même la violence révèle une réaction de peur et donc une contrainte. La pratique du taiji amène à envisager le rapport à l'autre et à soi-même sous un jour nouveau. De cette expérience d'ouverture naît une sensation de paix intérieure. Ce calme se propage à tous les niveaux de notre être.
Ancre 1
Ancre 2
Ancre 3
bottom of page